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Au Maroc ce n'est pas la révolution, c'est l'évolution! La marche du 20 février 2011 constitue une exception dans le tsunamie populaire qui déferle sur certains régimes de la Région arabe.

On s'y attendait plus ou moins, la marche protestataire du 20 février 2011 s'est déroulée dans l'ensemble dans une ambiance pacifique sauf quelques débordements de casseurs dans certaines villes, notamment Marrakech, Tétouan, Larache et Sefrou qui ont failli perturber une manifestation dont les instigateurs ont voulu en faire un mouvement de revendications légitimes sans pour autant appeler au soulèvement comme ce qui s'est passé ailleurs. On a beau dire, malgré des problèmes en partage, et qui ne sont pas nécessairement d'origine endogène, chacun des pays concernés a ses propres spécificités!

 

Ainsi au Maroc, le régime en place fait l'unanimité pour lui. C'est le socle du pays. Autrement dit, la monarchie est le ciment conglomérant les Marocains dans toutes leurs diversités. Tout le monde reconnaît l'action et la démarche novatrice du Roi Mohammed VI pour faire du pays un Etat moderne à l'instar des grandes nations. Le chantier est certes vaste et demande, voire exige de gros efforts, qui sont souvent de longue haleine avant de donner leurs fruits? Autrement dit, avoir la répercussion matérielle, les retombées bénéfiques sur le quotidien et le bien-être du citoyen.


La démarche royale intervient sans démagogie et donc en évitant l'improvisation. Pour le Roi, le développement durable du pays doit constituer la plate forme d'une véritable démocratie à laquelle aspire chaque Marocain. Autrement dit, développement économique et édification démocratique doivent aller de pair. 

 

Cependant, il faut le reconnaître, l'investissement du Roi, son engagement permanent, son énergie et sa sollicitude se trouvent des fois gênés pour ne pas dire torpiller par certaines situations ou comportements malveillants endémiques...

 

C'est ce travail de sape qui a été dénoncé par les marcheurs du 20 févriers 2011. Les slogans exprimés étaient circonscrits et concernaient des thèmes bien précis: dignité, plus de liberté d'expression, plus de justice sociale, autrement dit, un meilleur partage des richesses du pays, l'éradication de la corruption qui gangrène la vie quotidienne du Marocain...

 

Somme toute des revendications, on ne peut plus légitimes! Des instances ont été mises en place pour justement s'attaquer à ce mal, à ce fléau qui ronge le corps marocain. C'est dire que la prise de conscience est aujourd'hui présente. Mais le chemin pour parvenir à un assainissement marquant reste encore loin! Le changement des mentalités tarde à s'opérer. C'est en fait d'une révolution culturelle dont on a besoin. Si certaines pratiques anti-sociales persistent, et si notamment la corruption est érigée en système de gouvernance, c'est à cause de NOUS, nous les Marocains! Nous devons faire notre mea culpa! C'est notre manque de civisme, la recherche de passe droit, le besoin d'assistanat, notre démobilisation, voire notre défaitisme. Et pourquoi ne pas le dire, notre "je m'en foutisme"; autant de tares qui font le terreau du mal qui frappe le pays et que ceux qui ont battu le pavé pendant la journée du 20 février 2011 ont voulu dénoncer. Or, nous l'avons vu, ce n'est pas le seul système qui est mis en cause, nous aussi nous y contribuons. C'est notre responsabilité latente qui est engagée.

 

Dans ce cas manifester et dénoncer, c'est bien beau! En tant que responsables de nos faits et gestes, nous devons assumer notre comportement et donc contribuer à l'évolution que le Maroc est en droit de connaître, de vivre!


 

 

 




21/02/2011
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