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L'ébullition que connaît actuellement la région arabe constitue un challenge pour l'audiovisuel officiel dans les pays concernés parmi lesquels, le Maroc.

C'est dire que plus que jamais, la radio et la télévision nationales que d'aucuns appellent les médias officiels sont aujourd'hui devant un défi à relever pour être au diapason de l'événement, c'est à dire le mouvement en cours dans des pays arabes, et qui a des répercussions, il faut le reconnaître, au Maroc même.

On le remarque, l'audiovisuel officiel marocain vivait depuis longtemps dans un état léthargique accentué encore plus depuis le déclenchement du mouvement libérateur dans des pays arabes. La désaffection des auditeurs et des téléspectateurs marocains pour les médias officiels et la recherche auprès d'organes étrangers l'information fiable ou le divertissement valable est une preuve du divorce consommé entre les deux parties.

Aussi, l'audiovisuel officiel marocain pour se réconcilier avec son public se doit de procéder à sa mue véritable. Aura-t-il la volonté de le faire?

Les responsables des médias officiels se défaussent sur les décideurs politiques ou sur leurs collaborateurs pour expliquer l'état de marasme dans lequel se trouve l'audiovisuel national. C'est montrer ainsi leur propre échec, voire leur manque d'aptitude à assumer des responsabilités et donc leur incompétence. 

En fait, les responsables de l'audiovisuel officiel marocain sont étrangers à la profession, et donc leur action ne peut être à bon escient et qui plus est de qualité.

Si la volonté politique puisse exister encore faut-il que les responsables de l'audiovisuel national soient en mesure d'en tenir compte et d'être à la hauteur des aspirations des populations marocaines.

Il est besoin dans ce cas d'un grand sursaut et de repenser la politique audiovisuelle nationale, et surtout de confier la gestion de ce secteur important et sensible à des connaisseurs, à des professionnels.