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Si les revendications du mouvement du 20 février au Maroc peuvent être compréhensibles, voire légitimes, il est à craindre que la surenchère qui a commencé à se faire jour ne vienne corrompre, donc pervertir ses aspirations.

Aussi, il faut raison garder et ne pas se laisser entrainer dans des projets inconséquents loin de tout réalisme et  pouvant conduire à l'inconnu. Tel que voulu par certaines parties ayant des agendas particuliers.

Le mouvement du 20 février doit se montrer plus que jamais mature, responsable de ses actes afin de barrer la route à tous les intrus et opportunistes qui cherchent à l'instrumentaliser et à l'utiliser afin de réaliser leur propre projet.

Il n'y a pas lieu de préjuger des véritables intentions du Roi Mohammed VI qui a annoncé, le 9 mars 2011 une réforme globale de la constitution actuelle basée sur les principes de la séparation des pouvoirs, l'indépendance de la justice, le renforcement des pouvoirs du premier ministre issu de la majorité, de même que celui du statut du parlement sans oublier évidemment la moralisation de la vie publique et la constitutionnalisation des instances chargées de la bonne gouvernance et des droits de l'homme.

C'est là une démarche avant gardiste qu'il faut saluer en toute objectivité!