Le Maroc, qui a fait montre jusqu'à présent d'une bonne disposition et d'une ouverture d'esprit avec l'Espagne, mettant en avant le partage d'une histoire ancestrale, des intérêts économiques communs prometteurs en plus de la proximité des deux territoires, se trouve aujourd'hui excédé par l'attitude hostile déclarée de certains milieux ibériques, à l'instar du Parti populaire et certains organes de presse à l'égard du Maroc.
La déception de Rabat est montée d'un cran après la résolution, pour le moins agressive usant d'expressions inamicales , adoptée par la chambre basse du Parlement espagnol en connivence avec les autres composantes de l'institution. Cette surenchère à laquelle se livre les parlementaires espagnols ne répond en fait à à aucune logique valable, acceptable! C'est une réaction opportuniste.
En plus du fait qu'elle dénote de son animosité innée à l'égard du Maroc, elle répond à des enjeux de politique politicienne intérieure qui se manifestent à l'approche de l'échéance électorale.
La réaction du gouvernement marocain de dire enfin basta aux agissements et aux allégations fallacieuses de la partie espagnole est opportune et légitime, et elle arrive à point nommé! A chacun maintenant d'assumer ses responsabilité! Rabat a longtemps essayé de faire la part des choses, séparant le bon grain de l'ivraie, entre le parti socialiste au pouvoir et le parti populaire dans l'opposion, et de ne pas insulter l"avenir, laissant une porte ouverte pour sauvegarder des relations mutuellement bénéfiques aux deux pays. Mais; il a dû finalement se faire une raison après la prise de postion inamicale de la chambre basse espagnole, et se dire qu'enfin toutes les formations politiques espagnoles sont sur la même longueur d'onde, qu'elles soient de droide ou de gauche lorsqu'il s'agit de manifester leur hostilité au Maroc!
Le Maroc n'a jamais revendiqué que l'en soit complaisant avec lui , et encore moins de bénéficier d' un soutien inconditionnel et aveugle de la part de ses amis et alliés! Seulement une lecture et une analyse neutres, et donc impartiales des événements du Lundi noir de Laâyoune. Or, la prise de position du Parlement européen, et par la suite celle de la Chambre basse espagnole ont démontré d'une manière flagrante, les contradictions, les lacunes et les incohérences des résolutions adoptées par les deux instances démontrant ainsi une collision sinon concertée, du moins opportune!
Ce qui est pour le moins curieux, c'est que les partis politiques ibériques sont en contradictions dans presque tout en ce qui concerne la poilitique du pays sauf quand il s'agit du Maroc, alors là, ils retrouvent leur unité qui leur fait tant défaut! Le Maroc est devenu le dénominateur commun des partis politiques espagnols quand ils veulent se donner une apparente unité!
Qu'elle va être à présent l'attitude de Madrid maintenant que le Maroc(gouvernement et parlement) a décidé de procéder à une révision, voire à une remise en cause de l'ensemble des relations, dans quelque domaine que ce soit, avec l'Espagne? Ce pays va-t-il enfin se rendre compte de sa bavure, de son erreur d'appréciation à l'agard d'un partenaire qu'il n'y a pas si longtemps, la chef de la diplomatie espagnole traitait de pays occupant une place prioritaire dans la politique extérieure de l'Espagne. Trinidad Jimenez a renchéri en affirmant que le Royaume du Maroc,"n'est pas uniquement un pays voisin", mais également un pays essentiel de la politique espagnole méditerranéenne, africaine et maghrébine...
Chercher l'erreur? D'un côté les politiques espagnols manifestent une hostilité ouverte à l'égard du Maroc, de l' autre , les gouvernants de Madrid lui trouve des qualités et des rôles à jouer dans l'intérêt même de l'Espagne!