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D'où as tu cela?

D'où as tu cela? Min ayna laka hada? Un slogan longtemps agité par certaines formations politiques soit par conviction, soit par opportunisme politique, voire démagogique! Aujourd'hui ce slogan étant resté sans effet et donc sans suite, est aujourd'hui éculé, obsolète! La situation s'est banalisée tant les disparités entre différentes couches de la population s'est creusée et se creuse de plus en plus...Chacun semble se complaire dans sa situation, les franges pauvres deviennent fatalistes, acceptant leur sort. Leur éducation limitée, ils pensent que le bon Dieu en a voulu ainsi. Leur destin est écrit de cette façon !  Les autres...les nouveaux riches, les parvenus ne trouvent aucune gêne, aucune honte à exhiber au grand jour les signes de leur richesse, n'ayant aucune pudeur à choquer éventuellement par leur attitude ostentatoire.

 

Malgré l'impression affichée d'une coexistence "pacifique" entre les deux composantes de la population, il n'en reste pas moins que c'est là juste une apparence artificielle aujourd'hui exacerbée par la crise mondiale et ses retombées néfastes sur les pays.

 

De ce fait, la marmite est en train de bouillir, et risque de faire sauter d'un moment à l'autre la soupape de sécurité.

 

Ce qui vient de se produire en Tunisie est l'exemple même du ras le bol des populations laissées pour compte. Le Tunisien connu pour son pacifisme et son niveau éducationnel avancé par rapport à d'autres pays similaires, ne pouvait plus supporter la misère, la répression et toutes les dérives du régimes en place. Il ne pouvait plus voir son pays être mis en coupe réglée par une nomenklatura débridée !

 

Malgré les apparences, et en dépit d'un régime policier omniprésent et omniscient, et donc faisant preuve de tropisme, le peuple tunisien était fin prêt pour se débarrasser du joug de l'oppression. Il aura fallu le martyr de Bouazizi, un jeune homme diplômé improvisé vendeur de légumes qui a choisi de se sacrifier en s'immolant par le feu que d'accepter d'être bafoué dans sa dignité somme toute d'homme libre!

 

C'était l'étincelle qui a réveillé la conscience des milliers, voire des millions de Tunisiens pour se soulever contre un régime honni. Tous  se sont découverts une âme de Bouazizi! La peur a volé en éclat, oubliant leurs malheurs et les Tunisiens ont trouvé leur courage pour braver tous les interdits offrant leur corps aux baïonnettes et autres armes de pointe des sbires du régime autoritaire.

 

Le régime tunisien à la fois despotique et érigeant le népotisme en politique d'Etat, qui se croyait à l'abri de toute réaction ou soulèvement du peuple qu'il croyait anesthésié, a été pris de court devant le raz de marée populaire, s'écroulant comme un château de sable. Il ne manquait alors au dictateur que fuir son  pays à la tombée de la nuit comme un malfrat. Une image pour le moins pathétique.

 





24/01/2011
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