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La révolution tunisienne du jasmin, une révolution populaire issue du peuple en danger d'être usurpée!

La révolution populaire tunisienne a surpris par sa spontanéité.Elle n'a été ni préparée, ni manipulée par quiconque, ni par un parti politique d'opposition, ni syndical, encore moins un groupuscule extrémiste. C'est un soulèvement, une insurrection involontaire qui exprime le ras le bol d'une population qui a eu à endurer les affres d'une vie difficile exacerbée par la crise mondiale, et donc le manque de débouchés et de perspectives de jours meilleurs...L'acte de désespoir auquel s'est livré Mohammed Bouazizi, un acte personnel qui exprime l'injustice, l'oppression dont il a été victime quand son modeste étal de légumes a été dispersé et disséminé par les forces publiques, lui qui est jeune diplômé, et qui n'a trouvé d'autres ressources pour subvenir à ses propres besoins et ceux des siens que d'être marchand ambulant.

 

Personne n'était capable d'appréhender ce qui allait se passer, se produire et de deviner le déclenchement du soulèvement! Tous les observateurs, les analystes, le régime tunisien lui-même comme ses alliés, à plus forte raison, les partis d'opposition tunisiens eux-même, ont été pris de court! C'est la surprise générale! C'est ce qui a fait, que l'acte de Mohammed Bouazizi et le soulèvement populaire qui en a suivi dans sa localité de Sidi Bouzid,était une révolution populaire, spontanée par excellence issue du peuple et faite par le peuple!

 

C'est dire que la surprise a été générale! D'ailleurs, le soulèvement de Sidi Bouzid a vite fait tâche d'huile gagnant d'abord des localités au sud et au nord du pays avant d'atteindre la capitale Tunis restée jusqu'alors dans l'expectative.

 

De ce fait, il faut reconnaître que personne n'était en mesure de juger ou d'apprécier l'ampleur du mouvement populaire qui était en train de se dérouler et de la précipitation des événements...L'étonnement était grand, voire la stupéfaction était grande parmi l'opposition et pour le régime lui-même. Or, le régime de Ben Ali qui pouvait se targuer un moment d'avoir doté le pays d'une économie faisant des envieux va vite  comprendre que les jeux sont faits, et que le cordon de confiance, si jamais il a existé, qui le liait au peuple vient de se rompre. Et que s'il continuait à s'accrocher au pouvoir, cela signifie plus de sang versé, et donc plus de souffrances avec le résultat final son éviction dans des conditions dramatiques. A défaut de confiance, c'est le début de la fin! D'ailleurs, Ben Ali, et à travers ses apparitions à la télévision donnait l'impression qu'il était OUT. Autrement dit, il ignorait  ce qui se passait réellement dans son pays. N'a-t-il pas reconnu qu'il avait été trompé, abusé par ses proches? Il n'était plus au diapason de son peuple! Tout d'un coup, il était devenu étranger dans son propre pays. Etait-il trouillard ou clairvoyant? En tout cas,Il a choisi la fuite en avant et la fuite tout court évitant à son pays de vivre à feu et à sang!

 

Aujourd'hui, la Tunisie est livrée à elle même. Des manifestations de rue et des rassemblements spontanés ou manipulés par des partis en mal de légitimité retrouvée se poursuivent pour demander de rompre définitivement avec l'ancien régime ou certains de ses représentants figurants encore dans le gouvernement provisoire.

 

Le risque qui menace à présent est de voir le peuple se faire confisquer sa révolution par certains opportunistes parmi les oppositions d'hier ou certains groupuscules extrémistes, voire même des agents de l'ancien régime "repentis". La surenchère est aujourd'hui de mise et c'est dommage!

 

Aussi, le peuple tunisien doit faire preuve d'une grande maturité, de pondération et de clairvoyance, voire de magnanimité pour surmonter cette situation transitoire aux lendemains incertains. Ceci n'est guère impossible pour un peuple éduqué, politisé même s'il a vécu sous l'oppression du régime du parti unique.

 

Les Tunisiens sont amenés aujourd'hui à transcender toutes leurs divergences, contingences ou autres  rancunes...

 

L'heure est au travail en commun et à l'union retrouvée pour construire le pays et le mettre en état de marche pour surmonter les vicissitudes qu'il a connues.

 

Contrairement aux autres révolutions qu'ont connues par le passé certains pays arabes, le soulèvement de Tunisie comme dit auparavant est strictement populaire. Il est unique! donc, on ne peut le confiner dans une des  catégories des expériences connues jusqu'alors!

 

La révolution tunisienne est originale; elle est un exemple à suivre...



26/01/2011
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