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Le mouvement du 20 février lancé par de jeunes facebookistes revendiquant la liberté, la dignité et la justice sociale, et qui se voulait indépendant, se trouve aujourd'hui victime de forces centrifuges menaçant son existence puisqu'il a été infiltré et traversé, voire phagocyté par des parties contradictoires idéologiquement. Pas seulement, certains des leaders du mouvement ont fait montre de manque de maturité politique et fait preuve d'autoritarisme, ne tolérant pas la contradiction, n'hésitant pas à user de l'insulte pour imposer leur point de vue, à défaut d'argumenter sereinement!

Du coup, le capital de sympathie ou de solidarité dont avait bénéficié au départ le mouvement du 20 février vient d'être dilapidé. Il n'est plus maître de sa destinée, et c'est dommage! La déception est grande!

Certains conservateurs qui avaient manifesté de l'appréhension à l'égard de la démarche du groupe facebookistes qui menaçaient de bouleverser leur commodité se disent aujourd'hui rassurés et confortés dans leur attitude, affirmant que finalement ces jeunes ont fourni la preuve de leur manque de sérieux et donc la faiblesse de leur "force de frappe"!

Quoiqu'il en soit, le Roi Mohammed VI assumant son leadership a été au delà de toutes les attentes ou revendications en annonçant dans son discours historique du 9 mars 2011, la réforme constitutionnelle globale, cadre d'une véritable transformation institutionnelle et politique du Maroc.