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Les autorités égyptiennes choisissent le huis-clos pour en découdre avec les contestataires. Aujourd'hui vendredi, jour de la grande prière, c'est un jour fatidique,"jour du départ" que les anti-Moubarak ont choisi  au dixième jour de leur contestation pour organiser des manifestations de masse...C'est une journée de tous les risques! Des affrontements violents, sanglants sont à craindre entre anti et pro-Moubarak. Un avant goût s'est produit ces jours derniers. Des hordes à la solde du régime égyptien et de ses prébendiers à dos de chevaux et de chameaux au nombre de quelques trois milles, lourdement armés ont fait irruption dans la place "AT TAHRIR", le principal carrefour et centre nerveux de la capitale égyptienne, Le Caire, lieu choisi par les milliers de jeunes  pour se rassembler afin de  réclamer le départ du président Housni Moubarak. A la tombée de la nuit, plusieurs groupes de hors la loi qu'on appelle localement des baltagies souvent des repris de justice et mêmes des agents de police déguisés en manifestants ont utilisé des cocktails molotov, autrement dit des bouteilles incendiaires, des pierres...des armes blanches et mêmes des tirs à balles réelles pour attaquer les anti-Moubarak.

On a dénombré des dizaines de morts et des milliers de blessés plus ou moins graves.

La situation pourrait être encore plus dramatique ce jour de vendredi, jour symbolique choisi par les contestataires comme "le jour du départ" qui doit normalement sonner le glas au régime du président Housni Moubarak resté aux commandes du pays pendant plus d'une trentaine d'années, et à qui on prêtait l'intention de léguer le pouvoir à son fils cadet Jamal Moubarak. Autrement dit, faire de la république égyptienne une royauté.

Donc la journée d'aujourd'hui est celle de tous les risques et des dangers.

Pour éviter de rapporter ce qui risque de se produire, les autorités égyptiennes ont décidé de prendre les devants et d'éloigner tous les éventuels témoins oculaires, journalistes, observateurs ou représentants des ONG des droits de l'homme. Aucune distinction n'est faite entre ceux-ci. Qu'ils soient occidentaux ou arabes, ils sont pourchassés et même malmenés jusque dans leurs hôtels et leurs outils et appareils de travail confisqués.

Alors que les médias étrangers, et notamment les télévisions étrangères malgré les restrictions qui leur sont imposées essayent de donner des images relatant les débordements et excès des forces de sécurité égyptiennes aidées par leurs sbires...Pendant ce temps, les télévisions locales sont hors temps, perdant encore un peu plus de leur crédibilité, minimisant l'importance des événements qui secouent l'Egypte, et rendant responsables des agents étrangers,de ce que vit actuellement le pays. Donc selon les médias égyptiens, l'Egypte est aujourd'hui victime d'un complot étranger.

Comme quoi, la faute incombe  toujours aux autres....!