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En dépit des débordements regrettables à cause des agissements de quelques hooligans, le mouvement du 20 février aura constituer un électron opportun pour sortir de sa torpeur un establishment politique bien installé dans ses pantoufles!

D'aucuns ont considéré que ce mouvement n'est pas sérieux et que ses instigateurs ne sont qu'une bande de jeunes sans conscience politique. Autrement dit sans idéal précis! Et s'ils ont décidé de marcher et de battre le pavé c'est tout simplement par mimétisme. Ils voulaient faire comme leurs camarades dans d'autres pays arabes.

Si on peut concéder que l'idée de sortir dans la rue n'a pas été originale puisque le mouvement des jeunes Marocains a été en effet précédé par celui des Tunisiens et des Egyptiens avant de faire des émules dans d'autres pays arabes, il n'en reste pas moins que l'initiative du 20 février est venu à point nommé pour secouer le cocotier et donc exprimer les attentes de la jeunesse marocaine déçue qu'elle est de la léthargie des politiques occupés à agir pour les intérêts de leur propre chapelle sans prendre en compte ceux pourquoi, ils existent. C'est à dire ce qui est leur vocation première, animer la vie politique du pays et travailler pour le bien-être du citoyen.

Quoiqu'il ait été parasité par quelques intrus comme ces militants de la cinquième heure ou des perturbateurs en mal de casses, on peut dire que le message des manifestants du 20 février a été dans l'ensemble bien reçu auprès des gouvernants comme au sein des formations politiques dont certaines se sont trouvées ébranlées habituées à vivre jusque là "sereinement".

Bien que chacun des pays arabes a ses spécificités, qui lui sont propres, il n'en reste pas moins qu'ils ont en partage des problèmes inhérents entre autre à la mondialisation qui n'a pas eu que de bons côtés surtout suite aux crises qui ont frappé nombre pays et dont les jeunes ont été les victimes les plus précaires. C'est pourquoi, ces pays se devaient de penser à de nouvelles approches afin de répondre aux besoins, aux attentes des jeunes.

Certes, au Maroc des actions et des réformes ont été entreprises au bénéfice des jeunes, mais les acquis restent encore en deça des demandes des jeunes Marocains. C'est un fait, l'entreprise est longue et réclame un volontarisme évident. Les gouvernants ont agi et continuent d'agir, peut-être doivent-ils  le faire, avec un rythme plus soutenu.

La volonté de bien faire est présente. L'Etat démontre sa résolution à être à l'écoute de la jeunesse pas seulement, mais satisfaire surtout ses attentes,et les partis politiques ne doivent pas être en reste!