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Les médias officiels dans le monde arabe out of order! Autrement dit en panne alors que les populations disent leur ras le bol des régimes autocratiques!

Depuis la première étincelle du soulèvement populaire déclenchée en Tunisie provoquant une onde de choc dans toute la région arabe, il est à constater que les médias officiels, que ce soit l'audiovisuel ou la presse écrite, étaient hors course! A l'opposé de l'événement en cours.


Pendant que les jeunes battaient le pavé dans les différentes artères des villes arabes pour crier leur ras le bol contre des régimes autocratiques, et réclamant dignité, liberté et justice sociale, les médias officiels continuaient leur diffusion normale, respectant leur grille de programmes comme si de rien n'était! Pendant ce temps grâce aux chaînes satellitaires et aux réseaux sociaux, facebook, twitter, youtube et téléphones portables, le monde entier suivait "on live" les marches pacifiques des jeunes dans leur diversité qui exprimaient leurs doléances...

 

Si les populations nationales pouvaient encore gardaient quelques liens souvent affectifs, il faut le dire, avec leurs médias officiels, le crédit dont pouvait encore disposer   ces médias d'obédience officielle est désormais entamé et fond comme neige au soleil.

 

Désormais, c'est la désaffection des populations à l'égard de leur presse, voire le divorce déclaré avec des radios, télévisions et journaux qui n'ont pas su se mettre au diapason des changements en cours, laissant le champs libre à des chaînes satellitaires qu'on ne peut taxer de totalement neutres, mais elles avaient néanmoins le mérite, de suivre instantanément le déroulement des soulèvements populaires portant à la connaissance du monde comment les régimes en place ont géré, à leur manière, la révolte des jeunes, et ce, en utilisant la manière forte, voire en ayant recours aux armes de guerre pour disperser les marcheurs pacifiques provocant la mort et les blessures de milliers de manifestants.

 

Le dictateur libyen s'est distingué particulièrement parmi ses compères en utilisant carrément des mercenaires et surtout des avions pour tirer à l'aveuglette sur la population civile qui a osé sortir dans la rue pour réclamer son émancipation d'une dictature sans partage subie pendant plusieurs décennies et de dénoncer en même temps le dénigrement auquel elle était soumise, un dénigrement érigé en politique de gouvernement.

 

Pourquoi les médias officiels dans le monde arabe se sont-ils montrés défaillants dans la gestion, la couverture des bouleversements qui ébranlaient les régimes en place?

 

Certes, on peut comprendre que les professionnels officiels vont expliquer leur défaillance par leur devoir de réserve et surtout le respect de la ligne éditoriale à laquelle, ils ont souscrit, Mais est ce un argument valable? N'est ce pas une fuite en avant?

 

Que faire dans ce cas de la clause de conscience que peuvent faire valoir les journalistes pour ne pas cautionner un comportement ou une politique contraire à leurs principes professionnels et moraux?

 

 

Est-ce un manque de courage ou est-ce l'hésitation à renoncer à un confort matériel que leur procure leur proximité avec le pouvoir?

 

Il faut dire aussi que les dirigeants de ses médias officiels ne sont pas très souvent des professionnels, mais seulement des exécutants dociles et soumis à la volonté des régimes qui les ont placés là et auxquels, ils sont redevables, devenant ainsi leurs obligés.

 

De ce fait, les médias officiels sont aujourd'hui dans une situation lamentable, voire ils sont aujourd'hui honnis, sinon carrément boycottés puisque certains continuent aveuglément dans leur politique de complaisance et de courtisanerie à contre courant des vents du renouveau qui soufflent sur le monde arabe.

 

L'auditeur, le téléspectateur ou le lecteur est devenue majeur, clairvoyant. Il n'a que l'embarras du choix parmi la multitude des médias qui lui sont aujourd'hui offerts, et que la censure ou la fermeture des frontières, et même la coupure des réseaux gênants, ne peuvent, malgré tout, lui interdire d'accéder à ses médias de prédilection, et aller chercher et trouver là où il veut, la nouvelle, l'information qui le satisfait et répond à ses besoins!

 

A l'instar des pays qui sont en voie d'évolution, les médias officiels sont plus que jamais appelés à faire leur mue et accompagner les bouleversements en cours...Les dirigeants de ses organes de presse aujourd'hui timorés doivent se secouer, et se montrer courageux pour faire leur propre révolution et n'attendre plus que leurs commanditaires et leurs bienfaiteurs leur dicter leur ligne de conduite...Souvent ceux-ci ne le leur demandent pas de faire tant! Seulement d'être de bons professionnels. Encore faut-ils qu'ils le soient réellement!

 

Combien de dirigeants aujourd'hui à la tête de médias officiels sont en fait étrangers au métier qu'ils exercent par accident, et leur nomination s'est faite par népotisme, sinon à cause d'une erreur de casting!

 


 




28/02/2011
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