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Les médias officiels marocains seront-ils enfin affaire de vrais professonnels?

Beaucoup d'encre a coulé sur l'efficience des médias officiels marocains. Tant que les médias audiovisuels étatiques  pouvait agir seul et souvent en exclusivité dans un paysage sans partage, donc sans concurrents, ni concurrence, ils avaient , on peut le dire, le beau rôle. Ils pouvaient ainsi agir à leur guise; ni la qualité du produit offert encore moins un discours convenable, voire tant soit peu crédible étaient de mise!

 

Aussi l'auditeur ou le téléspectateur plus tard n'avait guère le choix que de se poster devant sa tsf ou sa lucarne magique pour plus  découvrir le mystère des ondes que de s'informer...,d'apprendre ! La découverte ou la curiosité passée, la radio et la télévision vont devenir des instruments d'émancipation pour des peuples vivant sous le joug du colonialisme. On ne peut ignorer le rôle joué par la BBC de Londres ou SAWT AL ARABE du Caire qui ont constitué alors cette évasion, ce salut recherché ailleurs par nombre de Marocains en quête de la nouvelle qui allait leur donner du baume au coeur et les galvaniser dans leur lutte libératrice.

 

Avec la libéralisation de l'espace audiovisuelle et surtout l'avènement de chaînes satellitaires avec des moyens financiers et matériels colossaux, les médias nationaux se sont retrouvés hors course, des parents pauvres alors qu'ils pouvaient faire l'effort de jouer la carte de la proximité , donc l'identité s'ils avaient toutefois consenti à améliorer la qualité du produit proposé et jouer l'ouverture avec un discours vraisemblable. Le travail de facilité et surtout un discours à sens unique, lénifiant, voir même propagandiste, ces médias vont vite tomber dans la médiocrité. C'est la médiocratie qui est devenue l'estampille de la Maison. Les quelques cadres valables dont ils pouvaient compter vont vite déserter et ont été débauchés par des télévisions étrangères qui savaient reconnaître les bonnes compétences. 

 

Les médias audiovisuels nationaux se sont vus non seulement dépouillés de leurs cadres de qualité, mais en même temps des responsables valables  parmi eux souvent de grands érudits qui ont rehaussé de leur seule présence la Maison, lui donnant du prestige n'étaient plus là. Qui se souvient d'un Mehdi MANJRA, un Abdelhadi BOUTALEB, un Ahmed BENSOUDA, un BENABDALLAH, un Abdellah GHARNIT ou un OULDBAH... Ces seuls noms, à eux seuls, ont donné à la Radio et de la Télévision marocaine son aura, son image de marque. Malgré les temps difficiles et les périodes souvent exceptionnelles qu'a connus le Maroc, on était fier d'appartenir à la Maison et d'apporter malgré tout une pierre à l'édifice d'un pays en devenir...Le printemps n'aura duré finalement que ce que dureront  certaines fleurs de saison qui vont vite dépérir. La Radiodiffusion-Télévision marocaine allait sombrer dans l'ornière. On a fait nommer des dirigeants qui pouvaient avoir toutes les qualités sauf celles d'être aptes à prendre en charge un domaine qui demande des compétences spécifiques. Il ne s'agit pas d'être issus des grandes écoles techniques: ponts et chaussées, topographes ou encore être lauréat des écoles de perfectionnement des agents d'autorité...En plus de la compétence et la rigueur gestionnaires, il faut disposer aussi et surtout de celle artistique sans parler de celle d'être un meneur d'hommes, un réel animateur. Malgré la bonne volonté de certains, ils vont vite se trouver dépassés par les événements. La tâche était trop  importante pour eux! Et l'habit trop grand ...pour un corps souvent frêle.

 

C'est un profil qui pourrait sembler somme toute ordinaire de prime abord. Or, ce n'est guère le cas. Réunir autant d'atouts c'est plutôt une gageure!

 

Depuis quelque temps, on parle de plus en plus d'une refonte de l'audiovisuel national. Il n'est que temps si on veut sauver de la dérive, plutôt du naufrage une Maison qui avait connu jadis de beaux jours.  Encore faut-il ne pas refaire l'erreur, et pour une fois faire appel aux vrais compétences loin du népotisme.  Le Maroc dispose de vrais cadres, de réelles compétences qui font le bonheur des médias internationaux et qui ne demanderaient qu'à revenir au bercail si toutefois les bonnes conditions de travail leur étaient offertes et surtout la reconnaissance de leur savoir faire est prise en compte, sans parler de ceux qui sont mis aujourd'hui au placard pour cause d'incompatibilité d'humeur ou encore ceux que l'on a envoyé à la retraite alors qu'ils sont toujours rentables puisqu'ils ont accumulé tant de qualités et d'atouts durant leur riche parcours professionnel!

Dans le métier de journaliste ou celui des médias en général, il n'y a pas place au phénomène de mode. C'est la compétence qui prime, qui prévaut laquelle gagne en maturité au fil des ans, des expériences, du vécu...

 




21/04/2011
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