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Le grand journaliste français Jean Daniel de l'hebdomadaire français, le NouvelObservateur propose à ses confrères américains sur le ton de la dérision de désigner le premier ministre israêlien Benjamin Netanyahu comme Homme de l'année. Si Jean Daniel fait cette suggestion sarcastique, c'est une façon à lui d'affirmer que les Etats Unis, première puissance mondiale qu'ils sont, ce sont faits, une fois encore, mener par le bout du nez par les dirigeants israêliens, pour ne pas dire ridiculiser!

Pour le journaliste français, Netanyahu s'est révélé capable de terrasser tous les rêves et toutes les ambitions du président (Barak Obama) infiniment populaire de la plus puissante nation du monde. Lui qui avait fait de la contribution au règlement de la question palestino-israêlienne un objectif de sa présidence.

Le premier ministre israêlien a pu se défaire de la pression exercée sur lui par l'administration américaine, qui lui demandait expressement de geler la constructions de nouvelles implantations au moins momentanément, en jouant avec succès sur la peur de l'Iran comme l'a révélé d'ailleurs le site Wikileaks. Pas seulement!, Benjamin Natenyahu a mis à contribution, comme en pareille occasion, le lobby juif  qui a beaucoup d'ascendant aux Etats Unis. A ne pas oublier aussi, que Barak Obama se trouve à mi-mandat et que son parti a subi une défaite sensible aux dernières législatives face aux Républicains qui se sentent forts pour prendre leur revanche. Il y a également  la crise financière qui reste bien présente, et le projet de la couverture sociale, cheval de bataille  de la campagne électorale d'Obama, qui a très peu de chance de voir le jour! Autant d'ingrédients que le premier ministre israêlien a su utiliser pour se défaire de l'emprise américaine.

Bien sûr Washington, pour surmonter le camouflet que vient de lui infliger Netanyahu, ne veut pas se déclarer hors jeu, et pour sauver la face vient de lancer "de nouvelles idées" afin de relancer le processus de paix au Proche Orient mis à mal par les tergiversations et atermoiements des dirigeants de Tel Aviv.

Cette fois-ci, il ne s'agit plus de négociations directes entre Palestiniens et Israêliens, mais de discussions indirectes, parallèles.

Mais déjà cette nouvelle initiative américaine est rejetée par les Palestiniens, et surtout par le comité de suivi de la ligue arabe qui avait accordé un délai à l'administration américaine pour amener Tel Aviv à la raison, mais sans succès. 

Désormais, le comité de suivi de la ligue arabe déçu par l'échec américain affirme que des négociations sur le processus de paix entre Palestiniens et Israêliens ne peuvent reprendre que si les Etats Unis présentent une proposition sérieuse pour débloquer la situation et donc relancer les négociations entre les deux parties!