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Quand les infrastructures sportives de Salé sont victimes collatérales du projet grandiose de l'aménagement des deux rives du BouRegreg!

Le Tennis Club de Salé, l'un des plus anciens du Maroc puisque sa création remonte à l'année 1928, aujourd'hui n'existe plus! Il n'est pas le seul à être une victime collatérale du projet grandiose de l'aménagement des deux rives du Bou Regreg. C'est le cas aussi du stade municipal de foot-ball "AL MASSIRA", de celui du basket-ball, du hand-ball et du volley-ball...et aussi d'un plan d'eau transformé en piscine l'été.

Cela fait maintenant cinq années que ces équipements n'existent plus et n'ont pas été remplacés...Si certaines disciplines sportives ont pu trouver des solutions de rechange, ce ne fût pas le cas malheureusement du Tennis Club. Ainsi, Salé seconde agglomération du pays sur le plan démographique après Casablanca se trouve aujourd'hui dépourvue d'une infrastructure dédiée au tennis alors que Rabat, ville jumelle dispose d'une dizaine de clubs de tennis. C'est à se demander que certains ont voulu que ce soit ainsi, peut-être considèrent-ils qu'il s'agit là d'un sport bourgeois qui n'a pas sa place dans la ville de Salé! A-t-on oublié que le tennis avec  l'athlétisme a fait pendant de nombreuses années la UNE du sport mondial faisant briller au firmament le nom du Maroc!

A-t-on oublié que le Tennis Club de Salé a vu fouler sa terre battue par des célébrité de la balle jaune à l'instar de Mohammed Mjid pendant longtemps président la Fédération royale marocaine de tennis, Lahcen Chadli, Ahmed Laaroussi ou encore Younès Aynaoui encore à ses débuts participer aux tournois pour jeunes?

A-t-on oublié que ce Club malgré la modestie de ses moyens a vu deux de ses dirigeants en l'occurrence feu Mohammed Serghini et Youssef Benzahra faire partie des instances dirigeantes de la FRMT apportant leur dévouement et leur dynamisme à la relance du tennis national à un moment où celui-ci traversait des moments de turbulences?

Voilà qu'on a voulu effacer avec un revers de main tout un pan de l'histoire du sport slaoui!

Le sort du Tennis Club de Salé et celui des équipements des autres disciplines sportives fût scellé un samedi en début de soirée à la salle des fêtes de la préfecture de Salé, en octobre 2OO5!C'était à l'occasion de la signature de la convention donnant le coup d'envoi de la réalisation du projet d'aménagement des deux rives du BouRegreg. Tout le monde était là! Les autorités locales, les élus, les représentants de la société d'aménagement (SABR), les notabilités de la ville. Le moment est solennel! Pendant les échanges des discours de circonstances tous les intervenants concernés se sont engagés à rebâtir, et dans les meilleurs délais, tout ce qui allait être démoli pour laisser place nette au Projet d'aménagement du Bouregreg. A titre d'exemple, le stade du foot-ball devaît être réalisé en un temps record, dix huit (18) mois afin que les amateurs de la balle ronde, sport roi, ne soient pas privés pour longtemps d'une infrastructure digne de les accueillir, sachant que la société SABR allait prendre totalement à sa charge l'acquisition du terrain et la construction du nouveau stade. SABR s'est engagé également à construire un nouveau club de tennis aux normes modernes, le terrain à bâtir devant être mis à sa disposition par la Communauté urbaine de Salé...Il fût également décidé de pourvoir les autres sections sportives des infrastructures adéquates afin que l'activité sportive de la ville de Salé puisse se dérouler normalement!

Dans cette ambiance euphorique tout le monde et particulièrement les sportifs slaouis ont fait montre d'un grand optimisme. La liesse était de rigueur!

Et comme dit l'adage,"il faut battre le fer tant qu'il est chaud!" dès le lendemain aux aurores, les bulldozers et autres engins de terrassement ont été mobilisés pour passer à l'action et tout démolir en un laps de temps! Ainsi, les infrastructures sportives de Salé hérités de l'époque du protectorat furent anéanties par un jour dominical sans témoins oculaires...Du coup et comme signalé auparavant un pan de l'histoire sportive de Salé était réduit en rocailles!

Cinq (5) années plus tard qu'est-il advenu des engagements et promesses faits de rebâtir tout ce qui a été détruit? RIEN! Des paroles en l'air Du mirage comme le sont devenues les infrastructures sportives anciennes qui, malgré des fois leur vétusté, faisaient néanmoins, le bonheur des enfants, des jeunes et moins jeunes de la ville de Salé.

De tous les équipements qu'on a promis de construire aucun n'a vu le jour jusqu'à nos jours!

Qui est responsable du non respect des engagements pris? Est ce l'autorité locale? Les élus ou les responsable de la société SABR dont le directeur général s'est dit garant de la construction ou la reconstruction des infrastructures démomies? Déterminer la responsabiliter de l'une ou l'autre partie est chose malaisée tant les unes et les autres se renvoient la balle!

Pendant ce temps, Salé, la seconde ville du Royaume dont l'histoire ancienne et contemporaine est édifiante, se trouve sans équipements sportifs dignes d'une ville de son rang!

Certes, il y a aujourd'hui quelques infrastructures désuètes pour assurer le minimum d'activités sportives de la ville tel le stade de foot-ball Boubker Amar ou encore la salle couverte Fethallah Bouazzaoui dont le début de construction remonde à Mathusalem et qu'on devaît terminer à la hâte grâce à l'intervention opportune de certaines âmes disposant encore de l'amour de leur ville. Autrement dit Salé allait se trouver orpheline de pratique de sport! D'ailleurs pendant que l'on terminait les travaux de finition de ces équipements, les équipes concernées étaient obligées de s'expatrier ailleurs pour évoluer et respecter ainsi le calendrier établi par les fédérations!

Bien que ces équipements sont aujourd'hui là pour assurer un tant soi peu l'animation sportive de la ville, il n'en reste pas moins qu'elles sont hors normes puisque nichés en plein milieu d'un quartier populaire, dans une zone à densité urbaine donc sans garantie de sécurité!

Sans vouloir être totalement négativiste, il faut admettre que de temps en temps, on entend parler de la réalisation ou l'inauguration d'une petite salle couverte, d'une maison des jeunes, voire même une piscine  pour ne pas dire un simple bassin...Toutes ses réalisations sont entreprises dans les fiefs électoraux de certains élus, entamant ainsi une campagne électorale avant terme!

Où est dans ce cas l'intérêt général de la population? Qu'en est-il de la mobilisation et le dévouement pour la population? Autant de slogans lancés à tous vents pour s'assurer une place au soleil!!!

 

 

 

 

 

 

 



13/11/2010
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